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Mauléon : l'exemple du pire en matière de démocratie.

le 18 / 12 / 2002

«La violence, pour se maintenir, n'exige de nous que notre participation quotidienne au mensonge.» Alexandre Soljenistsyne

ctuellement, quelques élus du Conseil Municipal de Mauléon pratiquent une politique que l'on peut qualifier de lamentable. On se plaint à chaque élection de la progression constante de l'abstention. En 1983, aux élections municipales en France, elle était de 21,6 %, en 2001 elle était de 38,7 %. Et on continue à faire de la politique comme si rien ne s'était passé. A mon sens seule la démocratie participative pourrait inverser le processus mais les élus de l'ex liste «Mauléon en avant» pratiquent la politique du pire par un «service minimum» qui se borne à un travail insipide de bureaucrate avec un manque total de communication.

Pourtant, on ne peut pas les blâmer totalement pour la bonne raison qu'à Mauléon aucun contre-pouvoir, aucune association ne joue le rôle d'aiguillon et de surveillance ou de contre-proposition. La démocratie n'est-elle pas aussi l'affaire de chacun de nous ? Râler dans les chaumières c'est une chose ; agir dans le domaine public en est une autre.

Je constate en fait ce qui arrive habituellement entre 2 élections. Les élus se replient sur eux-mêmes et les habitants de la commune retournent à leurs activités, leurs loisirs, leur travail.

Les élus ne font pas leur devoir d'ouverture, de consultation, de sollicitation et d'initiation de la population. Ils ne poussent pas les habitants à s'investir dans les affaires de la cité.

Quant à la population, dans son ensemble, elle est absente et oublie son devoir qui ne s'arrête pas, normalement, à l'acte de mettre un bulletin dans l'urne tous les six ans. Résultat : à Mauléon, comme dans l'ensemble de la Soule, on assiste à une politique conservatrice et archaïque.

La faute à qui ? Pas seulement aux élus, pas seulement aux habitants de la commune mais à tout le monde. Aussi à ceux qui, incapables de sortir de leur registre habituel, restent retranchés dans des chapelles, accrochés à des repères obsolètes mais qui les rassurent. Mais j'accuse particulièrement ces élus de l'ex-liste «Mauléon en Avant» (P.S & Co) de s'appuyer et de profiter de la démobilisation politique pour s'asseoir sur quelque chose qu'ils considèrent comme un trône de seigneur. Lorsque j'entends «pouvoir de changer» ils entendent «pouvoir d'avoir». Lorsque je considère le pouvoir comme un outil, ils le prennent pour un trophée. Je voudrais rappeler à ces individus que nous sommes dans une république démocratique et que le pouvoir devrait appartenir à l'ensemble des citoyens et vous mériteriez qu'ils vous le reprennent de force(la force de la non-violence si possible).

Un philosophe (Hermès Trismégiste) disait «ce qui est en haut est comme ce qui est en bas et inversement». En effet, en France on peut constater les mêmes problèmes de démobilisation et de dépolitisation. Lors de l'émission Riposte à la Cinquième chaîne consacrée à l'environnement, Serge Moati posa une question conclusive à l'ensemble des invités. «Pour vous quels sont les périls les plus à craindre en matière d'environnement dans les années qui viennent». Alain Lipietz, Vert et député Européen répondit «La montée des égoïsmes». Je ne peux que m'associer à ce sentiment car tant qu'il n'y aura pas un engagement plus prononcé de chacun dans la vie politique, c'est à dire la gestion de NOS affaires, on rencontrera toujours les mêmes problèmes et les mêmes résultats.

Le résultat est ici à Mauléon, par exemple. Des élus PS et sympathisants PS , par faiblesse ou perfidie (je n'ai pas encore tranché) pratiquent une politique crypto -fasciste ou crypto -monarchosocialiste que je n'arrive pas à déterminer. Car les socialistes que nous avons à Mauléon me semblent franchement plus proches de Mussolini que de Jaurès.

 Laurent CAUDINE